Le dernier bulletin de la FRA sur la migration attire l’attention sur la pression accrue provoquée par l’asile et la migration à la frontière biélorusse. Il souligne les mesures prises par les États membres de l’UE pour faire face à l’afflux de personnes en quête de protection à la frontière extérieure de l’Union.

Le bulletin documente les allégations d’expulsions collectives lorsque les migrants sont refoulés à certaines frontières terrestres et maritimes de l’Union sans avoir la possibilité de déposer une demander de protection internationale.

Dans certains cas, les autorités sont soupçonnées de mauvais traitements à l’encontre des migrants.

Parmi les autres préoccupations en matière de droits fondamentaux figurent:

• La surpopulation et un accès insuffisant à l’eau potable et à l’assainissement dans les centres de rétention, les centres d’accueil et les camps de certains pays.
• Le recours excessif à la rétention des migrants.
• Le placement d’enfants demandeurs d’asile dans des centres de rétention ou l’entrave à leur libre circulation.
• Un accès insuffisant à l’éducation pour les enfants migrants dans certains camps.

En outre, plus de quatre personnes par jour en moyenne ont péri jusqu’à présent cette année, en traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Europe, selon les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations.

Selon la dernière mise à jour de la FRA, les ONG rencontrent encore et toujours des difficultés lorsqu’elles mènent des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée. Cette mise à jour fournit un aperçu des opérations et des évolutions, y compris des procédures judiciaires ouvertes et clôturées à l’encontre de membres d’équipage ou de navires, depuis 2016 et jusqu’au 10 décembre 2021.

Elle répertorie également les navires qui n’ont pas été immédiatement autorisés à débarquer des migrants et qui ont dû attendre en mer un port sûr pendant plusieurs jours en 2021 (à partir de décembre).

Elle explique aussi en quoi la pandémie a limité les opérations de recherche et de sauvetage. Les personnes secourues ont dû se mettre en quarantaine à bord des navires avant d’accoster ou dans les ports après le débarquement afin d’éviter toute propagation potentielle de la COVID-19. Les membres d’équipage ont également dû se mettre en quarantaine pendant deux semaines après le débarquement des migrants secourus.

Le bulletin et la mise à jour concernant les opérations de recherche et de sauvetage soulignent tous deux la nécessité de prendre d’urgence des mesures respectueuses des droits fondamentaux pour mettre un terme aux souffrances humaines. La FRA appelle au respect des obligations découlant du droit de l’UE et du droit international en vigueur.

La Commission européenne, les Nations unies et la société civile continuent à rechercher des solutions durables. Quant à la FRA, elle maintiendra son soutien à ces démarches par la collecte de données, le renforcement des capacités et des conseils fondés sur des données probantes.

Le présent bulletin sur la migration couvre la période allant du 1er juillet au 30 septembre 2021. Il examine la situation des droits fondamentaux en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Bulgarie, à Chypre, en Croatie, au Danemark, en Espagne, en France, en Grèce, en Hongrie, en Irlande, en Italie, en Lettonie, en Lituanie, en Macédoine du Nord, à Malte, aux Pays-Bas, en Pologne, au Portugal, en Roumanie, en Serbie, en Slovaquie et en Slovénie.

La FRA publie ses bulletins sur la migration depuis septembre 2015.